BIV

Afin d’apporter des éléments de réponse à la question de la rénovation du patrimoine minier de Biver, nous avons choisi d’aller à la rencontre de ce territoire : à la rencontre de son atmosphère pavillonnaire apaisée, mais aussi de ses habitants — anciens mineurs profondément attachés à leur quartier et porteurs d’une mémoire collective précieuse.

Entre observation sensible et analyse approfondie du terrain, notre démarche vise à porter sur la cité Salonique un regard à la fois bienveillant et analytique.

Il apparaît rapidement que l’action isolée d’un bailleur ne saurait suffire à répondre à l’enjeu que représente la réhabilitation d’un patrimoine bâti diffus, souvent dégradé et socialement chargé d’histoire. Dès lors, il nous a semblé nécessaire d’évaluer la capacité des acteurs locaux — institutionnels, techniques et habitants — à s’engager conjointement dans un projet commun de requalification.

Dans cette perspective, nous avons recensé les aspirations, les attentes et les préoccupations propres à chacun. En croisant les problématiques, en identifiant les leviers d’action et les freins spécifiques à chaque acteur, nous proposons in fine l’esquisse d’une stratégie collective, susceptible d’accompagner la transition d’un territoire historiquement structuré autour de la question énergétique.

Cette stratégie invite plus largement à interroger nos modes contemporains de production du logement : longtemps centrés sur la construction neuve, ils doivent désormais intégrer pleinement les enjeux de la rénovation, notamment en milieu habité et diffus.